Le bilan de la délinquance et de la sécurité routière en 2020 dans le Loiret.

Mis à jour le 17/02/2021

En 2020, l’action des forces de police et de gendarmerie a permis de faire nettement reculer la délinquance dans le Loiret, confirmant les bons résultats obtenus depuis 2017.

Depuis 2017, la délinquance générale diminue chaque année dans le Loiret : -3,5% entre 2016 et 2017, -2% entre 2017 et 2018, -6,9% entre 2018 et 2019, et -6,79% entre 2019 et 2020), soit,
sur la période, une diminution des faits constatés de 16,5% (5 634 faits en moins).

Le taux d’élucidation

Dans le même temps, grâce à l’action des forces de sécurité intérieure, les faits élucidés sont en progression, aussi bien en zone police qu’en zone gendarmerie. Le taux d’élucidation est
ainsi passé de 38.4% en 2017 à 39.2 % en 2020 pour les services de police, et de 45.7 % en 2017 à 50.3% en 2020 pour les forces de gendarmerie.

Par rapport à l’année dernière, le taux d’élucidation des faits sur le département est en augmentation de 4,4% pour le groupement de gendarmerie départemental (GGD) et de 7% pour
la direction départementale de la sécurité publique (DDSP).

La diminution de la délinquance générale se poursuit en 2020

La délinquance générale a diminué de 6,79% entre 2019 et 2020 dans le Loiret, avec 1 943 faits en moins, tant en zone police (-1 320 faits), qu’en zone gendarmerie (-623 faits). Les violences verbales, physiques et sexuelles restent toutefois un point d’attention.

Si globalement, le nombre d’atteintes aux biens a régulièrement diminué, le nombre d’atteintes volontaires à l’intégrité physique des personnes a, en revanche, progressé, tout particulièrement concernant les violences intrafamiliales.

    • Les atteintes aux biens (AAB)

Concernant les atteintes aux biens, on dénombrait 18 993 faits recensés en 2016, 17 523 en 2017, 16 614 en 2018, 15 028 en 2019 et 12 176 en 2020, ce qui représente une diminution de 35,90 % en 5 ans.

Les atteintes aux biens sont en baisse de 17,2 % en 2020, soit 2 565 faites constatés en moins par rapport à 2019, avec plus particulièrement une baisse des cambriolages de 16 % en zone gendarmerie (1 403 faits constatés en 2019 contre 1 180 faits constatés en 2020) et une baisse de 23 % en zone police (1 682 faits constatés en 2019 pour 1 295 faits constatés en 2020).

Cette tendance à la baisse se retrouve également pour les vols liés à l’automobile (2 950 faits en 2020 contre 3 440 faits en 2019) soit une diminution de 14,2 % des faits constatés en 2020.

Ces bons résultats sont d’autant plus notables que l’activité des services a été très chargée en termes de prévention du terrorisme, de lutte contre l’insécurité routière et de mobilisation des unités dans le cadre de la crise sanitaire.

     • Les atteintes volontaires à l’intégrité physique (AVIP)

Les atteintes volontaires à l’intégrité physique progressent de 2,5 % en 2020, passant 6 586 en 2019 à 6 754 en 2020. Ces phénomènes, qui sont à rapprocher des grandes tendances nationales, ont fait l’objet d’une vigilance renforcée des forces de sécurité sur l'ensemble du département.

En zone police, la hausse des AVIP reste modérée, avec + 2,67% (110 faits supplémentaires). Ce sont les menaces de violence (+ 10,58%) qui augmentent le plus, suivies de près par les violences physiques non crapuleuses (+ 7,58%) et les violences sexuelles (+ 4,80%).

En revanche, les violences physiques crapuleuses diminuent de 38,74%.

Les mêmes tendances sont observées en zone gendarmerie avec une hausse des AVIP de 1 % (23 faits supplémentaires).

Les violences physiques non crapuleuses et les violences sexuelles augmentent respectivement de 1,4% et 9,4 %, mais les menaces de violence diminuent pour leur part de 2 %. Les violences physiques crapuleuses diminuent de 9,7 %.

Violences intrafamiliales

On relève une hausse préoccupante des violences intrafamiliales entre 2019 et 2020. Cet indicateur a en effet augmenté de 15,6 %, passant de 2 359 faits constatés en 2019 à 2 728 en 2020. Ce sont très majoritairement des violences conjugales (88 % des faits en 2020).

A elles seules, les violences intrafamiliales représentent 40 % du total des faits de violence enregistrés sur le département en 2020.

Toutefois, la gravité de ces faits de violences est moindre. Davantage d’interpellations ont été réalisées en 2020 par rapport à 2019, mais pour des faits moins graves.

La sécurité routière

     • Les accidents corporels et tués

Avec 31 tués à déplorer sur les routes du département, 2020 dénombre dix tués de moins que la moyenne des cinq années précédentes (41,6 personnes tuées en moyenne sur la période 2015-2019). En 2019, 35 personnes sont décédées sur les routes du Loiret. Il s’agit de la deuxième année la moins meurtrière, après 2014 (25 tués). Avec l’année 2019, au cours de laquelle 35 personnes avaient perdu la vie sur la route, l’année 2020 fait partie des 3 années les moins meurtrières de la décennie.

Le nombre des accidents corporels et de blessés est également en nette baisse par rapport à 2019, de 29,6 % pour les accidents (434 en 2020 contre 574 en 2019) et de 34 % pour les blessés (521 en 2020 contre 729 en 2019).

La réduction du trafic constatée au cours des deux périodes de confinement a logiquement contribué à la réduction du nombre des accidents, des blessés et des personnes décédées.

A ce stade, les chiffres de l’accidentalité ne sont pas consolidés.

    • Les catégories des tués et des véhicules impliqués

En 2020, la mortalité routière du département est notable parmi les jeunes de moins de 26 ans, qui représentent 45 % des tués (14 tués sur 31). En 2019, ils représentaient 25,7 % des tués (9 sur 35).

A contrario, le nombre des tués de plus de 65 ans est au plus bas : 1 tué en 2020 contre 9 en 2019 et 11 en 2018.

Concernant les catégories de véhicules impliqués, on note en 2020 une baisse du nombre de tués en deux roues (motos et cyclos) : 6 cette année contre 12 l’an passé.

La hausse du nombre des déplacements à vélo n’a pas entraîné une augmentation du nombre de cyclistes tués : 1 en 2020, 0 en 2019 mais 4 en 2018. La majorité des tués le sont en véhicule léger, 18 sur 31 (58%).

    • Les principales causes des accidents mortels

Les principales causes des accidents mortels sont les suivantes :

              • vitesses excessives ou inadaptées : 8 accidents mortels sur 31 ;
              • non-respect des règles de priorité : 5 accidents mortels sur 31 ;
              • consommation d’alcool : 4 accidents mortels sur 31.

    • Les contrôles routiers

Dans un contexte de diminution du trafic, le nombre de suspensions provisoires du permis de conduire est en baisse de 8,4 % (2 604 suspensions prononcées en 2020 contre 2 844 à la même date l’an passé), avec une évolution très différente en fonction des types d’infraction :

              • 365 suspensions pour alcoolémie (646 en 2019, soit - 43,5 %) ;
              • 651 suspensions pour usage de stupéfiants (798 en 2019, soit - 18,4 %) ;
              • 1564 pour excès de vitesse (1 380 en 2019, soit + 13,3 %).

Les suspensions liées à des excès de vitesse sont en forte hausse. Elles représentent désormais 60 % des suspensions contre 48,9 % en 2019.

La baisse du trafic routier de ces derniers mois, liée à la crise sanitaire, a entraîné un relâchement des comportements quant au respect des limitations de vitesse.

La mise en place du dispositif d’éthylotest antidémarrage (EAD), comme alternative à la suspension administrative du permis de conduire, en application du décret n°2018-795 du 17 septembre 2018, est effective dans le Loiret depuis le 1er avril 2019.

En 2019, 230 mesures d’EAD ont été prises et en 2020, le nombre de mesures EAD s'élève à 146. Cette baisse de 36,5 % est à mettre en corrélation avec la diminution du nombre de suspensions liées à la consommation d’alcool (- 43,5%).