Doublement du dispositif des intervenants sociaux en commissariat et gendarmerie du Loiret.

Mis à jour le 25/03/2021

Une signature de convention s'est déroulée ce matin à Pithiviers, entre l'État et le Conseil départemental

Régine ENGSTRÖM, préfète de la région Centre-Val de Loire, préfète du Loiret, Marc GAUDET, président du Conseil département du Loiret, Frédéric AUBANEL, général de division commandant la région de gendarmerie du Centre-Val de Loire et le groupement de gendarmerie départementale du Loiret ont signé, ce jeudi 25 mars 2021, à la Maison de Protection des Familles de la gendarmerie de Pithiviers, la convention de financement et d'organisation de la mise à disposition d’intervenants sociaux au profit du groupement de gendarmerie départementale du Loiret.

La signature de cette convention entre l’État et le Conseil départemental permet le doublement du dispositif des ISCG dans le Loiret : deux travailleront en zone police, financés par l’État, et désormais deux agents, mis à disposition par le Conseil départemental officieront en zone gendarmerie.

Les violences intrafamiliales représentent 40 % de la délinquance dans le Loiret. C’est le seul indicateur en hausse (même si la gravité des faits constatés diminue) alors que l’action des forces de l’ordre a permis de faire baisser la délinquance de plus de 15 % depuis 2017.

Le Département est engagé au quotidien contre les violences faites aux femmes. En parallèle du recrutement des ISCG, des assistantes sociales au sein des Maisons du Département (MDD) sont formées et sensibilisées à l’accueil des victimes.

Les intervenants sociaux en commissariats de police et brigades de gendarmerie (ISCG) s’inscrivent dans le cadre de la politique publique de prévention et de lutte contre la délinquance et en particulier contre les violences faites aux femmes. Leur installationau sein même des locaux de l’unité de gendarmerie ou de police permet la prise en charge sociale des victimes, parallèlement au traitement de la situation par les forces de sécurité intérieure. Ils facilitent la mobilisation des services compétents (social, juridique, médico-psychologique...) dans une logique intégrée.

Les ISCG remplissent trois types de missions complémentaires :

  • L’accompagnement des victimes et leur information sur l'intérêt de déposer plainte.
  • L'accueil et l'orientation des personnes en situation de détresse sociale, détectées à l'occasion des interventions de la gendarmerie ou de la police nationale ou se présentant spontanément.
  • La sensibilisation et le conseil des gendarmes et des policiers confrontés, dans l'exécution de leurs missions, à une situation de détresse sociale.

Les ISCG viennent en complément d’autres mesures pour lutter contre les violences intrafamiliales, dont, en 2020 dans le Loiret :

  • Le doublement des places d’hébergement, passant à 61 places.
  • La création de 23 places de transition entre l’hébergement et le logement (dites places « d’intermédiation locative »).
  • La création d’une cellule dédiée aux violences conjugales, permettant le suivi des situations les plus complexes. Elle s’est réunie 18 fois depuis octobre 2019 et a traité une trentaine de cas.
  • Plus de 16 000 jeunes ont été sensibilisés au sujet par les associations locales.
  • Les deux dernières années ont été fortement axées sur la formation des professionnels : médecins, sages-femmes, dentistes, pompiers, policiers, gendarmes.
  • Un accord a été passé avec une société de taxis pour permettre le transport d’une femme victime de violences qui se trouverait sans moyens financiers.
  • Le lancement et la diffusion de nombreux outils sur la thématique des violences faites aux femmes.